De mars 1953 à avril 1967, la commune de MARVILLE a accueilli une base aérienne canadienne de l’OTAN sur son territoire.
Durant ces années, le 1st Wing Royal Canadian Air Force a survolé la région à bord de ses avions de chasse et de reconnaissance.
Dotée de F84, de F86 Sabre, de F100 puis de F104, cette escadre de chasse a occupé plusieurs milliers de personnes. L’importance de la zone vie de la base montre l’infrastructure importante qu’il a été nécessaire de réaliser pour l’accomplissement des missions de l’OTAN. On pouvait y trouver en plus des pistes et des hangars avion, un hôpital, une piscine, une patinoire, un bowling, des écoles, des mess, une banque, un snack-bar, une chapelle protestante, une chapelle catholique et des logements pour les aviateurs célibataires. Pour ce qui est des aviateurs mariés et leurs familles, ils logeaient dans un village de mobil-home à côté de la base et surtout dans une vaste cité de 418 logements, située à LONGUYON.
En 1967, la France ne fit plus partie des Forces de l’OTAN, suite à la mise en place de la force de dissuasion nucléaire Française sur décision du Général DE GAULLE. Les Canadiens durent quitter notre territoire et la base fut abandonnée. L’Armée de l’air Française la reprit provisoirement comme base de désserrement pour ses propres avions, notamment pour les avions Jaguars de Saint-Dizier. Démantelée depuis, l’infrastructure de la base se détériore petit à petit, malgré l’occupation de certains bâtiments par des entreprises privées.
Lors de leur départ de LONGUYON en 1967, un totem indien, donné en cadeau à la ville par les forces canadiennes, fut implanté en ville et inauguré en présence du commandant de la base canadienne, d’un authentique chef indien et des autorités communales.
Le totem est toujours en place à LONGUYON, la cité canadienne est devenue une résidence de co-propriétaires et la base aérienne de Marville se meurt lentement...
