Autrefois, une des voies romaines reliant REIMS à TREVES passait au confluent des rivières Chiers et Crusnes par un gué qui permettaient aux voyageurs de traverser ces deux rivières. Dès le 2ème siècle, les premiers habitants apparurent pour aider les voyageurs à traverser moyennant une obole. Ce long gué donna son nom à l’endroit: LONGA-GUADA. Au fil du temps, ce nom se transforma plusieurs fois pour en arriver à LONGUYON au 18ème siècle. La ville fut gallo-romaine puis sous l’autorité des rois Mérovingiens et Carolingiens. Elle fut envahis par les Huns en 451. Elle se trouva ensuite sous l’autorité des rois de Germanie et Lotharingie. La ville fit partie du domaine de l’Abbaye d’Orval, qui existe encore actuellement en Belgique; abbaye qui dépendait de l’Archevêché de Trèves. Outre l’agriculture qui faisaient vivre ses habitants, la région produisit pendant longtemps du fer, issu du minerai extrait à ciel ouvert à proximité de Tellancourt et de Saint-Pancré, à 7km de LONGUYON. On peut voir encore à l’heure actuelle, dans la forêt située entre ces villages, les cavités creusées pour cette extraction. Un fabrique de canon de fusil existait encore au 18ème siècle à LONGUYON et LOPIGNEUX. Comme beaucoup d’autres villes, LONGUYON possédait son château féodal: le château de MUSSY, démantelé en 1672 sur ordre de Louis XIV. En 1142, une abbaye cistercienne fut érigée à quelques lieues de LONGUYON, près du village de SORBEY: l’Abbaye de Châtillon. Au 12ème siècle, la collégiale Sainte-Agathe fut érigé à l’emplacement d’une ancienne chapelle à proximité du coeur de l’ancienne cité médiévale, le quartier Mazelle. Fin 18ème, le choeur de cette collégiale a été pavé avec les pierres de la cour du château de MUSSY. Si l’activité sidérurgique déclina au 19ème siècle au profit du bassin de Longwy, la ville se développa tout de même grâce à l’arrivée des chemins de fer de la Compagnie de l’Est qui s’installa à LONGUYON à partir de 1848. Malgré l’invasion des Prussiens en 1870, la ville restera rattachée à la France et LONGUYON, qui faisait partie de la Moselle depuis la Révolution, sera intégrée dans la Meurthe-et-Moselle. Malheureusement, les Prussiens revinrent plus tard, puisqu’ils massacrèrent sauvagement 86 habitants de LONGUYON en août 1914. La ville fut en partie détruite et fut déclarée “Ville martyre” après cette guerre. Des rues de LONGUYON portent encore le nom des villes qui ont aidé à sa reconstruction: rue de SETE et rue de DEAUVILLE. Au début des années 1930, fut construite la ligne MAGINOT, dont le fort de FERMONT se trouve à 5 kms de LONGUYON. La ville fut vidée de ses habitants début 1940, car justement trop près des lignes de front. Mises à part quelques pillages, la ville souffrit moins que lors du précédent conflit. Après guerre, comme le reste de la France, la région participa à sa reconstruction, et les usines sidérurgiques fournirent de l’emploi aux habitants de LONGUYON. Malheureusement, au début des années 1980, les usines fermèrent les unes après les autres. Aujourd’hui, seul le LUXEMBOURG, proche, conserve une activité sidérurgique. Le LUXEMBOURG et la BELGIQUE sont actuellement d’importants pourvoyeurs d’emplois.
En parcourant d’autres rubriques de ce site, vous pourrez découvrir les endroits les plus intéressants de la région, et peut être ainsi, aurons nous le plaisir de vous voir visiter LONGUYON et ses alentours dans quelques semaines....
|